Crise économique et financière : situation en Suède

0« Bourse de Stockholm : - 5 % hier », écrivent l’ensemble des quotidiens, les tabloïdes
titrant sur « la journée panique » et désignant un « gang des paniqués », aux premiers rangs
desquels figurent, estime Aftonbladet, « Sarkozy, Obama et Merkel ». La presse signale en
outre la baisse, relativement modérée, de la couronne suédoise.

« Le fait que nous n’appartenions pas à la zone euro joue, en l’occurrence, plutôt à notre
avantage. La variation de notre monnaie est un facteur de stabilisation, et nous protège un
peu de l’environnement international », a déclaré, au cours d’une conférence de presse, le
Ministre suédois des Finances, Anders Borg, dont les propos sont repris par Dagens Industri.
« Cela ne remet pas en cause ma conviction : la Suède devrait rejoindre la monnaie unique. Et
l’euro n’est pas en cause dans la crise que nous vivons aujourd’hui », a-t-il poursuivi, avant de
conclure : « Il faut maintenant que l’Italie et les Etats-Unis mettent en oeuvre le
programme d’austérité qu’ils ont annoncé. Mais ils ne pourront échapper à une hausse
des impôts ». « A plus long terme, le Ministre souhaiterait que davantage de pays suivent
l’exemple de la Suède et assainissent leurs finances publiques. « Je pense que de plus en
plus de gouvernements vont réaliser que la prudence, la stabilité et la constitution de réserves
de sécurité sont des valeurs essentielles », déclare M. Borg au quotidien.

« La crise peut-elle remettre en cause certaines des orientations budgétaires
envisagées pour 2012 ? », s’interrogent DI et Dagens Nyheter. « Il se peut que le
gouvernement renonce finalement, compte tenu de la situation économique internationale,
renonce à présenter sa cinquième baisse de l’impôt sur le revenu, qui ne faisait de toutes
façons pas l’unanimité, estiment en substance les deux journaux. « Il est trop tôt pour tirer
une quelconque conclusion de ce que nous sommes en train de vivre. Mais il est bien
évident qu’une baisse de la croissance aurait des conséquences sur nos finances
publiques », a déclaré le Ministre. « Aucun effort supplémentaire ne devrait être
demandé aux ménages suédois », a-t-il ajouté.

Modifié le 11/08/2011

Haut de page