Libye : "Le commerce au prix des droits de l’Homme ?"

Dans un rapport intitulé « Le commerce au prix des droits de l’Homme ? », les ONG Amnesty et Diakonia révèlent que les garanties publiques à l’export s’élèvent à 500 milliards SEK (environ 55 milliards €). « La somme attribuée au commerce avec les dictatures est inconnue » souligne DN. Le montant des garanties avancées par la Commission de garantie du crédit à l’exportation (EKN) à des entreprises de télécommunication et d’approvisionnement en eau s’élève, pour leurs activités en Libye, à 24 millions SEK (env. 2.6 millions €), indique le rapport.

Selon la ministre du Commerce, « sans le transfert de technologies rendu possible par la présence d’entreprises occidentales dans le monde arabo-musulman, rien de ce que nous voyons aujourd’hui n’aurait été possible ». « Nos relations commerciales ont sapé les régimes, renforcé les peuples et les espoirs de changement » ». « Le boycott et l’isolation ne sont pas une bonne alternative » a-t-elle ajouté, avant de conclure : « Nous ne faisons pas pour autant du commerce avec tout le monde, nous respectons les sanctions de l’ONU et de l’UE et notre législation est, sur ce point, très restrictive. Ainsi, nous n’avons pas de relations commerciales avec la Corée du Nord et nos échanges avec l’Iran sont limités à certains domaines ». « La Suède est confrontée à un véritable dilemme : d’un côté le souhait de commercer avec tous et de vendre ses produits à un maximum de clients ; de l’autre le sentiment de culpabilité né du fait que certaines entreprises font affaire avec des dictatures », commente un éditorialiste dans le même quotidien ;

Modifié le 25/02/2011

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